Endnote export

 

%T Perspectives et défis pour l'exportation de terres rares d'Afrique subsaharienne vers l'UE
%A Kohnert, Dirk
%P 30
%D 2024
%K terres rares; transition énergétique; réchauffement climatique; pollution; marchés émergents; Afrique subsaharienne; UE; Minerals Security Partnership; Afrique du Sud; Nigeria; RD Congo; études africaines
%~ GIGA Institute for Afrian Affairs, Hamburg
%> https://nbn-resolving.org/urn:nbn:de:0168-ssoar-91404-3
%X The African continent is increasingly becoming a battleground in the race between superpowers for access to critical minerals needed for the 'Green Revolution', such as rare earth minerals (REE). Companies from China, the USA and Russia play a major role. In most cases, critical minerals are mined by international mining companies supported by their governments and organizing complex global value chains. So far, China has dominated supply chains and has secured mining contracts across sub-Saharan Africa (SSA). Currently, China produces 58% of all REEs worldwide. It is the main importer of minerals from Africa, with mineral exports from sub-Saharan Africa to China totalling USD 10 bn in 2019. Its dominance of the global rare earths market is rooted in politics, not geography. Rare earths are neither that rare nor that concentrated in China. Beijing has adopted a strategy of imports, dumping and control of rare earths that is hardly consistent with WTO rules. Therefore, in June 2022, a newly founded 'Minerals Security Partnership', consisting of the USA, the EU, Great Britain and other Western industrialized countries, invited mineral-rich African countries to counter Chinese dominance. These included resource-rich countries such as South Africa, Botswana, Angola, Mozambique, Namibia, Tanzania, Zambia, Uganda and the Democratic Republic of Congo. The West's push became even more urgent after Beijing imposed export controls on the strategic metals gallium and germanium in July 2023, sparking global fears that China could be next to block exports of rare earth or processing technology. Because African markets are small, they are forced to rely on foreign financing. However, so far, foreign direct investment in rare earth production has confirmed the 'pollution haven' hypothesis about the environmentally harmful effects of FDI flowing into the affected countries. Although the full potential of rare earths in SSA has remained largely untapped due to low exploration, the dark side of the energy transition is becoming increasingly visible. These include pollution of soil, air and water as well as inadequate disposal of toxic residues and intensive water and energy use, occupational and environmental risks, child labour and sexual abuse as well as corruption and armed conflicts. In August 2023, Nigeria, Africa's largest economy, suspended certain illegal Chinese mining activities within its borders, including the activities of Ruitai Mining Company due to its involvement in illegal titanium ore mining. Namibia and the DR Congo followed suit.
%X Le continent africain devient de plus en plus un champ de bataille dans la course entre les superpuissances pour l'accès aux minéraux essentiels à la "révolution verte", tels que les minéraux des terres rares (REE). Les entreprises chinoises, américaines et russes jouent un rôle majeur. Dans la plupart des cas, les minéraux critiques sont extraits par des sociétés minières internationales soutenues par leurs gouvernements et organisant des chaînes de valeur mondiales complexes. Jusqu'à présent, la Chine a dominé les chaînes d’approvisionnement et a obtenu des contrats miniers dans toute l'Afrique subsaharienne (ASS). Actuellement, la Chine produit 58% de tous les REE dans le monde. C'est le principal importateur de minéraux d'Afrique, les exportations de minéraux de l'Afrique subsaharienne vers la Chine totalisant 10 milliards de dollars en 2019. Sa domination sur le marché mondial des terres rares est ancrée dans la politique et non dans la géographie. Les terres rares ne sont ni si rares ni si concentrées en Chine. Pékin a adopté une stratégie d'importation, de dumping et de contrôle des terres rares peu conforme aux règles de l'OMC. C'est pourquoi, en juin 2022, un nouveau "Partenariat pour la sécurité minière", composé des États-Unis, de l'UE, de la Grande-Bretagne et d'autres pays industrialisés occidentaux, a invité les pays africains riches en minéraux à contrer la domination chinoise. Il s'agissait notamment de pays riches en ressources telles que l'Afrique du Sud, le Botswana, l'Angola, le Mozambique, la Namibie, la Tanzanie, la Zambie, l'Ouganda et la République démocratique du Congo. L'action de l'Occident est devenue encore plus urgente après que Pékin a imposé des contrôles à l'exportation sur les métaux stratégiques, le gallium et le germanium, en juillet 2023, suscitant des craintes mondiales selon lesquelles la Chine pourrait être la prochaine à bloquer les exportations de terres rares ou de technologies de transformation. Les marchés africains étant petits, ils sont contraints de recourir au financement étranger. Cependant, jusqu'à présent, les investissements directs étrangers dans la production de terres rares ont confirmé l'hypothèse d'un "refuge pour pollueurs" concernant les effets néfastes sur l'environnement des IDE affluant vers les pays touchés. Bien que le plein potentiel des terres rares en ASS soit resté largement inexploité en raison du faible niveau d'exploration, le côté obscur de la transition énergétique devient de plus en plus visible. Ceux-ci incluent la pollution du sol, de l'air et de l'eau ainsi qu'une élimination inadéquate des résidus toxiques et une consommation intensive d'eau et d'énergie, les risques professionnels et environnementaux, le travail des enfants et les abus sexuels ainsi que la corruption et les conflits armés. En août 2023, le Nigeria, la plus grande économie d'Afrique, a suspendu certaines activités minières chinoises illégales à l'intérieur de ses frontières, notamment celles de la Ruitai Mining Company en raison de son implication dans l'extraction illégale de minerai de titane. La Namibie et la RD Congo ont emboîté le pas.
%C DEU
%C Hamburg
%G fr
%9 Arbeitspapier
%W GESIS - http://www.gesis.org
%~ SSOAR - http://www.ssoar.info